lundi 14 octobre 2019

Coup de blues.


Là est mon tourment : être ou ne pas être.

Écrire, la belle affaire. Être publié, la grosse galère.
Je m’extirpe d’une longue période d’abandon. Abandon de tout. Abandon de l’envie. Abandon du savoir. Parce que la vie est ainsi laborieusement construite, jour après jour, nuit après nuit. Je suis un Don Quichotte armé d’un porte-plume qui erre sur des pages noircies en vain. Que vaut cette encre étalée au fil des jours ? Rien. Les tapuscrits envoyés chez des éditeurs judicieusement choisis ? Rien. Et souvent, même pas de réponse…

Je n’ai pas envie d’être amer car il y a cette nécessité d’écrire qui me dévore. Mais la connexion avec mes lecteurs ne se fait plus. Mes manuscrits restent des histoires mortes en s’étouffant dans des casiers perdus dans des archives. Ils passent leur temps à moisir, jaunir. Au mieux, ils finissent rongés par des souris facétieuses mais obstinées. Boulimiques.

Toute cette énergie pour être un commercial et ne plus être écrivain... rend mes écrits vains. J’aurai dû m’en douter… c’était écrit depuis le début.

Ne pas baisser la garde.


2 commentaires:

  1. Mon cher Etienne, comme je te comprends... C'est une dure bataille que de mener de front écriture et espoir d'être lu... Parfois ça passe, parfois ça casse... Mais toi au bout du "conte", tu restes avec tes doutes, avec tes pages blanches ou noircies d'espérance... Continue, quelle que soit l'issue...Ton style est remarquable...Bises azurées

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    1. Tes encouragements me touchent, ils me font du bien.
      Oui je doute, chaque soir à mon bureau.
      J'écris aussi, comme on jette une bouteille à la mer.
      Il se peut que la vie d'un auteur soit plus nourrie de tourment que de quiétude, il faut que je fasse avec.
      En lisant tes mots, je sais pourquoi j'écris.
      Merci.
      Bises d'automne.

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