Mon histoire piétine un peu. Raconter la deuxième partie s’avère pleine de découvertes inattendues. J’ai bien les personnages, les lieux, mais les enchainements révèlent leurs pièges tordus qui m’embarquent sur de mauvaises pistes. Alors je reprends les passages. Un soir, deux soirs… une semaine de soirs à rayer ou à triturer ce qui a été écrit la veille. Pendant ce temps-là, la suite de l’aventure fait la sieste, et ce n’est pas bon. Ni pour les protagonistes, ni pour l’auteur.
Le doute revient et s’installe confortablement au beau milieu de mes dictionnaires, de mes notes, de mon logigramme.
Voilà donc tout un weekend où j’ai laissé ce joli monde mijoter dans son jus en espérant rapidement y mettre de l’ordre. Qu’il en profite, demain je reprends l’affaire en main. Et j’ai ce qu’il faut pour.
Il est vrai qu’il a abusé, ce petit monde, de ma préparation au salon de Loches pour prendre ses quartiers de printemps. Qu’il dorme tranquille cette nuit, demain sera une autre paire de manches. Fini de lézarder à la terrasse du café place Jules Cibot.
Je ne lâche rien.